SAFID:Faire de la gestion de l’eau agricole, une des stratégies les plus essentielles…
Le 4e Salon Africain de l’Irrigation et du Drainage (SAFID) a ouvert ses portes ce mardi 29 novembre 2022 dans la salle de congrès de Niamey au Niger. C’est le Ministre en charge de l’Agriculture du Niger, Dr Abba Issa Alambédji qui a présidé la cérémonie d’ouverture en présence d’acteurs et professionnels de l’irrigation venus des pays du Sahel.
C’est donc parti ce matin pour quatre jours d’interactions et d’échanges multi-acteurs africains autour des grands enjeux du secteur de l’irrigation et du drainage. Le 4e SAFID se tient sous le thème : « Expériences d’irrigation réussies en Afrique de l’Ouest et du Centre ; approche, leçons apprises et perspectives ».
Pour le président de l’ARID, ADAMAOU Mahaman Moustapha, ce thème est en phase avec les défis actuels de l’irrigation. « Il a été défini effectivement pour faire le point d’une part sur les avancées technologiques et méthodologiques, et d’autre part prospecter sur les pistes de solutions aux goulots d’étranglement qui empêchent le bon développement de l’irrigation dans nos pays respectifs », a précisé M. ADAMAOU Mahaman Moustapha. M. ADAMOU espère que les résultats des travaux pendant les quatre jours pourront sans aucun doute alimenter les réflexions des décideurs politiques sur comment mieux développer l’irrigation dans les pays sahéliens.
Le Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel qui accompagne l’ARID dans l’organisation du SAFID se veut de renforcer la capacité de ces pays à accroitre les superficies irriguées selon une approche régionale axée sur les solutions d’irrigations adaptées au contexte sahélien. Pour Dr Abba Issa Alambédji, Ministre en charge de l’Agriculture, la vision du PARIIS est en parfaite cohérence avec la volonté de nos Etats, de sortir définitivement de la dépendance de notre production agricole à une pluviométrie aléatoire et incertaine et d’accroitre sensiblement et de manière efficace et performante l’usage des ressources en eau pour notre agriculture.
Malgré les efforts déployés par le CILSS avec le soutien de ses Etats membres et de ses partenaires techniques et financiers, les niveaux d’investissement dans le domaine de l’eau demeurent en deçà des résultats escomptés, a fait savoir Dr Abba Issa. Pour lui, il est donc nécessaire de faire de la gestion de l’eau agricole, une des stratégies les plus essentielles au processus de développement des Etats, en visant un accroissement substantiel des investissements liés à l’eau, dans l’espace sahélien et ouest africain. Aussi, « il est urgent de mobiliser les compétences, les savoirs faire et les ressources financières, pour faire de la maîtrise de l’eau, une priorité stratégique de nos Etats, afin de réduire la vulnérabilité structurelle de notre région face à l’insécurité alimentaire, au manque d’emplois et à la paupérisation des populations », s’est exprimé Dr Abba Issa Alambédji lors de son discours d’ouverture officiel du 4e SAFID.
