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PROJET D'APPUI REGIONAL A L'INITIATIVE POUR L'IRRIGATION AU SAHEL (PARIIS-BURKINA)
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Lancement officiel du PARIIS/SIIP

Lancement officiel du PARIIS/SIIP

Le lancement officiel du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (PARIIS/SIIP) s’est déroulé le jeudi 8 novembre 2018 à l’hôtel Bravia à Ouagadougou.

Des délégations ministérielles représentants les pays du Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad)  ont pris part à ce lancement présidé par Monsieur Jacob OUEDRAOGO, Ministre de l’agriculture et des Aménagements Hydrauliques, Ministre Coordonnateur du CILSS.

Le lancement a connu la présence de représentants d’Organisations internationales et sous régionales, les organisations de producteurs, la société civile, le secteur privé, les représentations diplomatiques, etc.

L’Initiative pour l’irrigation au Sahel (2iS)  est une initiative conjointe des six pays du Sahel, coordonnée par le CILSS, soutenue par les communautés économiques régionales (CEDEAO et UEMOA) et appuyée par la Banque mondiale. Elle s’inscrit dans la suite du Forum de Haut niveau sur l’irrigation  tenu en 2013, à Dakar, qui s’est conclu par l’adoption d’une Déclaration par les Gouvernements des six pays et leurs partenaires, invitant les parties prenantes à accroitre dans les pays cités,  les investissements dans l’irrigation, en vue d’atteindre 1 000 000 d’ha irrigués au Sahel à l’horizon 2020.

Soutenu par la Banque Mondiale, est une initiative conjointe de six pays du Sahel, coordonnée par le CILSS et appuyée par les communautés économiques régionales la CEDEAO et l’UEMOA,le PARIIS  est le premier projet opérationnel de l’Initiative pour l’irrigation au Sahel (2iS).  Il vise à répondre aux besoins concrets d’investissements des Etats, et assurer au niveau régional la qualité, l‘harmonisation et la replicabilité des solutions d’irrigation identifiées et mises en œuvre dans les Etats.

Financé à hauteur de 170 millions de dollars US par la Banque mondiale, et d’une durée de six ans, le PARIIS contribuera à la réalisation de l’objectif de haut niveau de l’Initiative :   «une agriculture irriguée en expansion, productive, durable, rentable, créatrice d’emplois et assurant la sécurité alimentaire au Sahel».

L’objectif de développement du Projet est d’« Améliorer la capacité des parties prenantes à développer et gérer l’irrigation et à accroître les superficies irriguées en suivant une approche régionale basée sur les solutions, dans les pays participants du  Sahel.»

En effet, malgré les ressources hydrauliques de surfaces souterraines considérables, près de 39% des sahéliens sont encore privés d’accès à l’eau potable, et moins de 500 000 ha sont irrigués en maîtrise totale de l’eau, sur un potentiel irrigable de 2,4 millions d’hectares en Afrique de l’Ouest.

L’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (2is) s’inscrit dans la suite du forum de Dakar sur l’irrigation au Sahel d’octobre 2013 conclu par l’adoption de la déclaration par les gouvernements du Sénégal, du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Tchad et leurs partenaires.

Le Représentant Résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, Cheick  Kanté, tout en invitant les parties prenantes à mettre les énergies en synergie afin de réussir le pari,  a félicité tous les acteurs qui ont contribué à l’aboutissement du projet et réaffirmé l’engagement de la Banque mondiale à appuyer les pays et le CILSS, pour la pleine réussite du projet.

Le président d’honneur du Réseau des Organisations des Productions Agricoles (ROPPA) Mamadou Cissoko, a réitéré son souhait de voir l’application des 10% de quotas pour financer la petite irrigation.

Pour lui, il est essentiel de  développer une agriculture qui nourrit le peuple. « Il faut  mettre les ressources suffisantes et accepter que cette région du Sahel n’est pas pauvre, on la rend pauvre. L’extraction minière par exemple, détruit la nature  il faut donc prendre une partie des ressources qu’elle génère pour reconstruire la nature», affirme-t-il.

Le secrétaire exécutif du CILSS, Dr Djimé ADOUM, a quant à lui, invité dans son allocution, tous les partenaires de l’eau à contribuer aux côtés du CILSS, à la construction de cette vision commune pour le développement de l’irrigation au Sahel en faveur des exploitants et des économies des pays membres du CILSS.

« Se fondant sur la conviction que le développement de l’agriculture irriguée n’est plus un choix pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans nos pays, le PARIIS, visera à renforcer la capacité des parties prenantes à accroître les superficies irriguées selon une approche régionale axée sur les solutions adaptées et un processus participatif de partage de connaissance. », a justifié.

L’Espagne considère prioritaire le soutien au projet PARIIS pour aborder des problèmes récurrents dans l’agriculture irriguée,  à travers la mise en échelle des investissements dans le secteur.

La Représentante de la coopération espagnole Milogros Jimenez, a annoncé un appui de 45 millions de dollars au profit de trois pays, le Niger, le Mali et le Sénégal et envisage un soutien pour le niveau régional.

Intervenant au nom de la Cedeao et de l’Uemoa, le Commissaire Paul Koffi Koffi, en charge du l’aménagement du territoire communautaire de l’Uemoa a fait de bonnes annonces.

La réalisation de la sécurité alimentaire constitue une priorité des Hautes Autorités de l’Union et c’est pourquoi, la Commission de l’Uemoa a décidé d’engager des actions de développement des zones à potentiel élevé dans les États membres, notamment à travers une maitrise totale de l’eau pour l’Agriculture.

Aussi, l’Uemoa s’est-t-elle engagée dans un moyen terme, à mettre à la disposition des populations, plus de 20 000 hectares de terres avec maîtrise de l’eau pour améliorer la sécurité alimentaire, avec un objectif de mettre ces aménagements à la disposition des populations, en particulier, les jeunes et les femmes.

En plus de sa contribution effective au PARIIS, la Commission de l’UEMOA, consciente des besoins des populations, a décidé d’accompagner le PARIIS en prévoyant dans son programme d’activités, l’extension de l’expérience du PARIIS à quatre États membres que sont le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau et le Togo. Cela représentera 110 000 ha irrigués en maîtrise de l’eau.

Dans son discours officiel du lancement, le ministre Jacob Ouédraogo a saisi l’occasion pour saluer les efforts du CILSS pour l’ensemble des appuis qu’il mobilise pour les Etats en matière de l’eau, de sécurité alimentaire, d’amélioration du marché des produits alimentaires et sur les questions de population et développement.

Il a aussi rappelé à tous les acteurs, leurs responsabilités individuelles et collectives dans la bonne et effective réalisation de ce projet, tant l’espoir des populations autour de l’irrigation est immense tant  la volonté, la détermination politique à faire de la gestion de l’eau agricole un intrant majeur au processus de développement est forte.

Convaincus que la maîtrise de l’eau reste une des priorités stratégique dans la quasi-totalité des pays sahéliens, les participants ont tous reconnu que le PARIIS permettra de changer de paradigme et donner une nouvelle impulsion à l’agriculture dans les pays du Sahel et en Afrique de l’Ouest pour la placer au cœur des politiques de développement social et économique.

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boukare.yougbare@agriculture.bf

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